lundi 23 février 2015

✐ Chronique littéraire ✐



Aristotle and Dante Discover The Secrets Of The Universe

Contemporain – jeunesse



☛ Auteur: Benjamin Alire Saenz
☛ Edition: Simon & Schuster
 Langue : anglais
☛ Format : grand format
☛ Nombre de pages: 359




 Résumé : Aristotle is an angry teen with a brother in prison. Dante is a know-it-all who has an unusual way of looking at the world. When the two meet at the swimming pool, they seem to have nothing in common. But as the loners start spending time together, they discover that they share a special friendship—the kind that changes lives and lasts a lifetime. And it is through this friendship that Ari and Dante will learn the most important truths about themselves and the kind of people they want to be.





Ce que j'en ai pensé:




Dès sa sortie aux Etats Unis, Aristotle and Dante discover the secrets of the universe a fait beaucoup de bruit, et je me suis vite laissé tenter sur amazon ! Bien que ce livre me faisait plutôt envie, il a un peu dormi dans ma PAL, car j’avoue que 359 pages d’anglais, ça me faisait un peu peur.. Mais bon, la sortie française étant annoncée pour bientôt, je me suis dit qu’il fallait vraiment que je m’y mette.

Et bien je ne regrette pas le moins du monde de m’être lancée.
Tout d’abord, je voudrais vous rassurer en ce qui concerne l’anglais : bien que toutes ses pages puissent paraître insurmontables, l’écriture est très accessible et compréhensible. Vous n’avez donc aucune excuse en ce qui concerne le niveau d’anglais.



En ce qui concerne cette histoire, je peux dire que j’ai été charmée.
Aristotle et Dante sont deux jeunes garçons un peu solitaires et perdus en recherche d’identité. Durant un été, ils vont se rencontrer et vite devenir très proches.
Je n’ai pas vraiment d’autres choses à dire à propos de l’histoire sans spoiler puisque, tout compte fait, le récit est assez banal.
En effet, l’auteur va nous relater la quête d’identité et l’entrée dans l’âge adulte quelques fois difficile des deux protagonistes. A  premières vues, ce type de sujet a déjà été abordé pas mal de fois et ne semble donc pas très original. Et c’est vrai, l’histoire en elle-même n’est pas vraiment original.



Cependant, la beauté de ce livre ne réside pas dans l’histoire mais dans la manière dont elle est racontée : la forme est définitivement plus intéressante que le fond.
Benjamin Alire Saenz va littéralement nous faire plonger dans les tumultes de l’adolescence. A travers le narrateur qui se trouve être Aristotle ou plutôt Ari, nous allons retrouver tout ce que l’on peut ressentir quand on a 16 / 17 ans. Ce voyage dans la vie de jeunes hommes en devenir m’a vraiment captivé. J’ai en quelques sortes revécu les troubles de l’adolescence à travers ce livre. Il est donc assez naturel de s’identifier aux personnages par cette période de doutes que l’on a tous vécu à un moment de notre vie. Cette proximité que l’on construit très vite avec Ari et Dante constitue un énorme atout pour ce livre qui selon moi arrive à toucher le lecteur beaucoup plus qu’une autre histoire peut être plus intéressante par son originalité aurait pu le faire.
 Outre les différents sentiments et états d’âme qu’amène ce passage à l’âge adulte, l’auteur nous fait également découvrir la naissance d’une relation extraordinairement émouvante, belle et pure. Nous allons en effet voir grandir les deux personnages principaux sous nos yeux tout en assistant à leur rapprochement. Cette amitié qui sera parfois mise à l’épreuve est surement la plus belle et la plus sincère que j’ai pu lire jusqu’ici. L’auteur a également construit tout une histoire autour des familles des deux protagonistes qui vient enrichir sont récit.
De plus, les personnages en eux-mêmes constituent également une réelle force pour le livre : aussi bien Ari que Dante sont des garçons dotés de beaucoup de qualités, d’intelligence mais également d’humanité.




Ce livre a pour moi été comme  un voyage au cœur de l’émancipation et de l’affirmation de deux individus. Cette lecture m’a fait passée par toute une palette de sentiments plus divers les uns que les autres. Parti d’une base simple, l’auteur a réussi à faire de ce livre un petit bijou. Les rapports humains développés tout au long de l’histoire sont tout simplement merveilleux et nous emportent dans une tornade d’émotions de laquelle on a du mal a sortir, même après avoir fermé le livre.







Vous l’aurez surement compris, ce livre est un coup de cœur pour tout ce qu’il a pu me faire vivre. Je vous recommande vivement cette lecture qui sortira prochainement en français aux éditions Pocket Jeunesse (si je ne me trompe pas !).











 Note Livraddict:





[J’espère que cette chronique vous aura plu et vous aura donné envie de lire, n'hésitez surtout pas à me laisser un commentaire: rien ne me ferai plus plaisir. Gros bisous! ]


Clémence.



samedi 14 février 2015

✐ Film ✐



HOW I LIVE NOW (maintenant c’est ma vie).

Action - drame



Une chronique du livre qui a inspiré le film est également disponible sur le blog, juste ici.



☛ Réalisateur : Kevin Macdonald
☛ Acteurs :  Saoirse Ronan, George MacKay, Tom Holland
☛ Durée :  1h41
☛ Date de sortie : 12 Mars 2014
Nationalité : britannique

☛ Résumé : Daisy, une adolescente new-yorkaise, passe pour la première fois ses vacances chez ses cousins dans la campagne anglaise. Rires, jeux, premiers émois… Une parenthèse enchantée qui va brutalement se refermer quand éclate sur cette lande de rêve la Troisième Guerre Mondiale…





        




Ce que j'en ai pensé:




L’ambiance générale du film ainsi que les musiques sont très sympas et font bien ressortir le fait que l’histoire se déroule au Royaume-Uni (même si cette ambiance fait surtout penser aux années 80, ce qui ne correspond pas à la bonne époque).

Dès le début, on peut entendre des espèces de voix. Même si j’ai lu le livre, il m’a fallu un petit temps pour comprendre qu’elles représentaient les souvenirs de l’adolescente (les paroles des médecins, de sa belle mère, des recommandations pro-ana..).
Le film nous offre quelques belles images très agréables à regarder. En effet, la réalisation est plutôt bonne, avec de beaux plans et de jolies couleurs.
En ce qui concerne les acteurs, ils sont assez convaincants (l’actrice principale a également joué dans Lovely Bones), même si je garde une certaine réticence quand à l’interprète de Edmond. 

 J’ai fait l’erreur de regarder la version française avec comme d’habitude des doublages assez bizarres. Notamment en ce qui concerne Daisy, la voix est assez insupportable et ne s’accorde pas très bien au personnage.. Même si le jeu des acteurs est plutôt pas mal, les voix françaises ont pour moi d’une certaine façon décrédibilisées la mise en scène, surtout au début (les intonations ne sont pas bonnes, les tons non plus..) ce qui est vraiment très dommage !
C’est pareil pour le scripte, toujours au commencement du film: certains dialogues paraissent un peu maladroits et certaines réflexions sont plutôt étranges. Je ne sais pas si c’est un problème de traduction ou si cela était également présent dans la version originale, mais c’est assez gênant et cela empêche par moment d’apprécier le film à sa juste valeur.

Je vais maintenant plus parler de l’adaptation faite du roman.
J’ai trouvé que le côté un peu peste de Daisy ressort beaucoup plus dans le film que dans le livre (surtout au début). Elle est même parfois insupportable alors que ce n’est pas vraiment ce que j’ai ressenti pendant la lecture.
Cependant, dans cette version aussi on peut remarquer que Daisy s’ouvre petit à petit, devient plus appréciable et attendrissante.

La représentation qui est faite de la maison correspond, quant à elle très bien au livre. On perçoit très bien le fait qu’elle est laissée aux mains des enfants (saleté, désordre..). On comprend par la même occasion l’absence de la mère.

On retrouve aussi la « coupure » qu’il y avait dans le livre. Le contraste entre la joie innocente du début puis l’installation de la guerre qui se fait de plus en plus remarquer. A partir d’un certain moment, les couleurs s’assombrissent, les sons deviennent plus tragiques.

Il faut cependant noter l’absence d’un des personnages, Osbert, le fils ainé, ce qui m’a un peu dérangé.
Evidemment, comme dans toute adaptation certaines choses ont été supprimées, d’autres rajoutées. Mais cela n’influe en rien sur la qualité du film.



EN BREF : Tout comme dans l’œuvre originale, le début n’est pas si bien que ça ; mais plus on avance mieux c’est ! Au fil des minutes on est de plus en  plus pris par l’histoire qui s’intensifie à chaque seconde.
Malgré quelques défauts et maladresses, ce film qui est assez fidèle au livre reste très bon pour moi.
Je n’étais vraiment pas emballée par le début et je ne sais pas trop ce qui m’a fait changer d’avis.
Il s’est passé quelque chose quand je regardais, quelque chose qui m’a totalement envoûté. Je ne saurais surement pas l’expliquer, mais j’ai petit a petit eu une coup de cœur pour ce film bien qu’il ne soit pas parfait (et c’est peut être d’ailleurs ce qui en fait son charme).

REGARDEZ-LE !!!!










 Notes Allociné:                                          Ma note:









[J’espère que cet article vous aura plu, n'hésitez surtout pas à me laisser un commentaire: rien ne me ferai plus plaisir. Gros bisous! ]


Clémence.

mercredi 4 février 2015

✐ Chronique littéraire ✐



MAINTENANT C’EST MA VIE

Jeunesse


☛ Auteur: Meg Rosoff
☛ Edition: Albin Michel
Collection : Wiz
☛ Format : grand format
☛ Nombre de pages: 238




 Résumé  Daisy, une jeune New-Yorkaise, passe l'été chez ses cousins en Angleterre. Après des instants de bonheur intense avec Edmond, un de ses cousins, un attentat à Londres déclenche une guerre terrible qui va les séparer… Un premier roman bouleversant au style désinvolte qui donne à la narration une force étonnante.





Ce que j'en ai pensé:



Tout d’abord, il faut bien le dire : l’objet-livre en lui-même est super joli ! Albin Michel a repris la couverture américaine et heureusement pour nous ! On ne le voit pas à l’image mais les « feuillages » qui entourent le titre ont comme un effet miroir, brillant qui rend la couverture vraiment belle.

J’ai beaucoup aimé le personnage principal, Daisy : c’est une adolescente New-Yorkaise avec tout ce que ça implique (mauvaise humeur, rejet de l’autorité..) ce qui m’a permis de me sentir assez proche d’elle. On peut également remarquer chez elle une once humour noir, le genre de réflexions cyniques que l’on se fait tous à soi-même. Enfin, on lui découvre également petit à petit un côté protecteur, maternelle qui se développe quand elle se retrouve seule avec sa cousine, ce qui la rend encore plus attachante.

Pour ce qui est de l’histoire, je l’ai trouvé plutôt pas mal pour le premier roman de l’auteure. Pour moi, on pourrait séparer le livre en deux grandes parties.
Dans la première, Daisy arrive en Angleterre et rencontre sa « nouvelle famille ». Bien que la guerre ait éclatée, on ne s’en rend pas bien compte puisque la petite troupe ne semble pas en être affectée. De ce fait, bien qu’il ne se passe pas grand-chose on rentre petit à petit dans l’histoire, bien que ce ne soit pas encore une super lecture.
La principale raison pour laquelle je n’ai pas vraiment accroché à cette première partie, c’est sans doute cette pseudo histoire d’amour. Très rapidement, Daisy tombe amoureuse de son cousin. J’ai trouvé ça à un peu bizarre au début, mais bon pourquoi pas.. ! Cependant, le problème c’est que le plus gros de la première partie du livre tourne autour de cette relation. Ce qui est parfois un peu ennuyant.


Puis, dans une deuxième partie, les cousins sont séparés : Daisy et sa cousine, Piper vont alors se retrouvées isolée et devoir se débrouiller toutes seules ou presque.

On sent bien entre les deux parties une sorte de cassure, où la réalité de la guerre apparait enfin aux protagonistes. C’est comme un passage de l’innocence à la connaissance : après avoir ignoré la réalité et continuer à vivre « heureux », les personnages basculent d’un coup dans la terreur de la guerre. Et c’est surement en ce point que le livre est le plus intéressant.

A partir de là, l’histoire devient beaucoup plus intéressante et captivante.
En suivant les deux filles livrées à elles-mêmes dans la nature par cette période de guerre, je me suis de plus en plus attaché à l’histoire.
Vers la fin du livre, l’auteure nous offres quelques scènes très poignantes, avec de superbes descriptions.
La chute est assez inattendue et provoque un certain choc. Toutes les petites choses qui me gênaient au début sont devenues comme naturelles et j’ai finis par les aimer.
C’est en refermant ce livre que je me suis vraiment rendu compte de ce que je venais de lire. La fin m’a fait tomber littéralement amoureuse de ce livre !



Même si le l’histoire est racontée avec une certaine légèreté (surtout au début), elle reste très forte et poignante : on parle d’enfants face à la guerre quand même !

Enfin, l’écriture de l’auteur est assez simple (bien que de mieux en mieux au fil des pages) ce qui a embêté à quelques personnes. Pour ma part, je trouve ça plutôt bien : la lecture se fait très facilement et naturellement ce qui permet de vraiment s’imprégner de l’histoire.

Je relirai donc ce livre avec grand plaisir si l’occasion se présente !


J’ai tout de même eu un petit problème avec ce livre, mais je pense que cela vient surtout de l’édition. En effet, j’ai trouvé quelques fautes d’orthographes mais  aussi de syntaxe dans le texte (il y a d’ailleurs un mot ou les lettres sont dans le désordre..). Ce qui est assez gênant c’est que ce sont des fautes « banales » qui auraient sautées aux yeux de n’importe qui, ce qui révèle sans doute un travail un peu bâclé. 






J’ai aussi eu une petite réticence quant à la mise en page des dialogues : il n’y a aucun retour à la ligne, souvent pas de ponctuation entre la phrase de narration et la parole rapportée, juste une majuscule sortie de nulle part. Tout cela peut rendre la lecture assez difficile et désagréable : on ne se rend pas toujours compte que on est en train de lire un passage de dialogue par exemple (et on doit donc assez souvent se relire..). Mais bon, c’est vrai qu’au bout de quelques pages on s’habitue à cette bizarrerie et n’y prêtons plus vraiment d’attention !  


Pour ce livre, je finirai par dire que je ne l’ai pas lu dans la meilleure période ce qui m’a peut être fait louper le coup de cœur (même si j’ai énormément apprécié). En effet j’étais très occupée et avait beaucoup de travail : mon rythme de lecture a alors été considérablement raccourci, je n’ai donc pas pu entrer à 100% dans cette histoire qui m’a quand même tenue en halène.





Remarque : ce roman a été adapté au cinéma en 2013 sous le titre How I live now (titre original du roman). Je vais le regarder dès que j’en aurai l’occasion et ferai une petite critique !


 Note Livraddict:






[J’espère que cette chronique vous aura plu et vous aura donné envie de lire, n'hésitez surtout pas à me laisser un commentaire: rien ne me ferai plus plaisir. Gros bisous! ]


Clémence.