samedi 21 mars 2015

✐ Chronique littéraire ✐

Le rêve interdit


Le maitre des illusions tome 1


Jeunesse - fantastique





☛ Auteur: Brian Keaney
☛ Edition: Hachette
 Collection : Blackmoon
☛ Format : grand format
☛ Nombre de pages: 222




 Résumé : L’île de Tanagar abrite un étrange asile : les patients y sont enfermés parce qu’ils rêvent… Dans ce lieu inquiétant, la liberté et l’espoir sont considérés comme des poisons, et tout le monde se plie aux règles de vie d’un énigmatique Dr Sigmundus. Mais Dante, le cuisinier, et Bea, une fille de médecins, se posent des questions et refusent de se soumettre à cette vie. Aidés par Ezekiel, un mystérieux patient considéré comme très dangereux, ils vont peu à peu découvrir l’incroyable vérité…






Ce que j'en ai pensé:


L’auteur commence son récit par nous présenter Dante, un jeune homme travaillant aux cuisines dans un asile au beau milieu d’une île plutôt mystérieuse. Durant les premières pages, je dois avouer que l’on ne comprend pas très bien où l’auteur veut en venir, ce qu’il se passe ou encore où on se trouve.

Après quelques dizaines de pages on comprend finalement que le lieu de l’intrigue est une sorte de pays dictatorial. En effet, la population est contrôlée et la société est régie par une séparation très nette entre les différentes classes sociales qui ne peut en aucun cas être contournée. De plus, on se rend également compte au fil de l’histoire que le mode de vie est marqué par une sorte de culte de la personnalité envers le dirigeant, le Dr Sigmundus. Bref, Brian Keaney ancre son intrigue dans un régime autoritaire comme ceux que l’on a pu connaitre au XXe siècle.

Une fois tout cela compris, on peut bien rentrer dans l’histoire. Dante, qui se trouve donc au plus bas de l’échelle sociale va faire la rencontre de Béa, fille de médecin. Vous  l’avez donc compris, cet événement va entrainer toute une suite de péripéties et d’aventures.

Je dois dire que j’ai plutôt bien aimé ce premier tome. Bien qu’il y ait quelques simplicités et raccourcis dans l’histoire, l’auteur arrive quand même à nous emporter dans son univers assez intriguant. Cette histoire se distingue assez bien des autres romans young adult que j’ai pu découvrir. En effet, l’intrigue tourne principalement autour de la « dictature » et de la possibilité de s’en délivrer (je ne vous dirais pas grâce à quoi, ne voulant pas nous spoiler !). L’histoire mêle donc plusieurs sujets très intéressants qui sont assez bien exploités, tout en restant assez jeunesse/adolescente, ce qui se ressent surtout dans le style d’écriture qui reste tout de même basique.
Quelques passages m’ont maintenu en haleine et m’ont donnés envie d’en savoir plus, ce qui prouve que l’intrigue est bien menée.

Ce roman est assez court, malgré cela, l’auteur arrive à nous captiver et à mettre en place un monde riche et original. J’aurai quand même aimé avoir un peu plus d’explication, que l’auteur prenne plus de temps sur certains passages qui sont parfois résumés en une seule ligne. Il ne faut cependant pas dévaloriser cette histoire qui reste une assez bonne lecture jeunesse, qui plaira surement à beaucoup de monde. Je suis d’ailleurs étonnée de ne pas avoir entendu parler de cette duologie (parue en France en 2008) qui aurait mérité d’avoir un plus large publique.

Cette lecture rapide m’aura en tout cas donné l’envie de découvrir le second tome, que j’espère pouvoir me procurer assez rapidement !

Je dirai donc que si vous êtes amateurs de young adult qui a un côté psychologique, cette lecture sera parfaite pour vous !


 Note Livraddict:





[J’espère que cette chronique vous aura plu et vous aura donné envie de lire, n'hésitez surtout pas à me laisser un commentaire: rien ne me ferai plus plaisir. Gros bisous!]


Clémence.

mercredi 11 mars 2015

✐ Chronique littéraire ✐



La peste

Philosophie


☛ Auteur: Albert Camus
 ☛ Edition: Folio
 ☛ Format : poche
 ☛ Nombre de pages: 279

☛  Résumé : Oran est victime de la peste. Les autorités de la ville décident de fermer ses portes pour éviter la propagation de l’épidémie. Dès lors, la population s’organise pour faire face au fléau, qui de jour en jour prend des proportions monstrueuses. Six personnages vont agir, chacun à leur manière, face à la peste. Le docteur Rieux et Tarrou vont s’investir pleinement dans l’organisation sanitaire de la ville. Rambert, un journaliste de passage à Oran, voudra d’abord quitter la ville par tous les moyens, puis pris de compassion rejoindra Rieux et Tarrou dans leur lutte. Grand, employé à la mairie, participera également à cet effort. Cottard quant à lui profitera de la détresse de la ville pour mettre sur pied un marché noir.rnAprès près de dix mois de quarantaine, la ville d’Oran ouvre à nouveau ses portes. Rieux apprend par télégramme la mort de son épouse, Rambert retrouve la sienne, et Cottard sera arrêté par la police.







Ce que j'en ai pensé:

Alors que je n’avais pas vraiment aimé le premier livre que j’ai lu de cet auteur, L’étranger (ici), je me suis tout de même lancée dans cette lecture, étant tout de même  attirée par cette histoire.
Finalement, je n’ai vraiment pas eu l’impression d’avoir à faire au même auteur ! L’écriture est pour moi radicalement différente, beaucoup plus fluide, jolie et surtout bien plus agréable à lire.
Le récit commence par la présentation de la ville d’Oran, ravagée par un étrange fléau : des centaines et des centaines de rats sont retrouvés morts aux quatre coins de la ville. Puis, s’en suit une mystérieuse fièvre, mortelle pour la plupart de ses victimes, qui commence à inquiéter une grande partie de la population. Le verdict fini par tomber, la peste envahie la ville qui est alors mise en quarantaine.
Dans ce roman, Camus nous fait vivre toute cette malheureuse période de terreur qui s’est brusquement abattue sur Oran. Il nous fait une sorte de chronique, nous racontant divers destins de plusieurs personnages qui sont alors coupés du monde et sous la menace omniprésente de la maladie.

L’histoire en elle-même est plutôt intéressante. Elle est surtout merveilleusement bien racontée, tant au niveau de la narration, de enchaînement des événements qu’au niveau de l’écriture qui se trouve avoir un côté envoûtant.
Outre le récit pur de l’épidémie, l’auteur permet également, grâce à ce tableau, de mener une analyse de l’humain. A travers les réactions des hommes face à cet événement, l’auteur transmet une sorte d’analyse sociétale qui rend la lecture encore plus intéressante.
Les personnages sont très bien travaillés, riches et passionnants. L’histoire est cependant majoritairement centrée sur le genre masculin, ce qui n’a peut-être pas attiré l’attention de tout le monde. Personnellement, je trouve que quelques filles n’auraient pu que renforcer l’intérêt du récit.

Durant la lecture, je ne suis pas vraiment rentrée dans l’histoire. J’ai plutôt vécu tout cela d’un point de vue extérieur, sans trop m’impliquer dans le récit. Je ne sais pas si cela relève d’une volonté de l’auteur ou s’il s’agit uniquement de moi, mais cela ne m’a pas vraiment dérangé. Comme pour la présence féminine, la lecture aurait sans doute été encore plus passionnante si je m’étais mieux impliquée dans l’histoire.

Outre cela, La peste reste un magnifique roman, rempli à la fois de malheur et d’espoir qui vous fera réfléchir sur vous même et vous donnera également quelques leçons de vie.

Ce roman a donc été une agréable surprise. Pouvant paraître ennuyant aux premiers abords, le récit se révèle en fait fascinant.
Cette œuvre m’a totalement fait changer l’avis que je m’étais fait de Camus après avoir lu L’étranger.
Je ne peux alors que vous la conseiller.





 Note Livraddict:




[J’espère que cette chronique vous aura plu et vous aura donné envie de lire, n'hésitez surtout pas à me laisser un commentaire: rien ne me ferai plus plaisir. Gros bisous!]


Clémence.